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HISTOIRE.

On y rencontre aussi des fontaines intermittentes, ainsi nommées parce qu’elles coulent et s’arrêtent à des époques déterminées ; nous citerons seulement celle de la Héalerie, près de Pescheray, commune du Breil, et celle du Chatelet, à Noyen, qui coule pendant la sécheresse et se tarit aux époques pluvieuses.

Il existe à Vion une source nommée la Fontaine-sans-Fond, d’où sort à certaines époques une grande quantité de poissons.

Les sources salées sont assez nombreuses dans les communes de Chemiré-le-Gaudin, la Suze et Roëzé. On remarque surtout celle du château de Belle-Fille, à Chemiré, connue sous le nom des Salines.

Enfin n’oublions pas de signaler les ruisseaux qui se perdent sous terre, au nombre de 13, parmi lesquels le plus remarquable est celui d’Arthenay (commune de Chemiré-le-Gaudin), qui disparaît plusieurs fois sous le sol.


VI. — Histoire.


Avant la conquête de la Gaule par les armées romaines, les Aulerces Cenomans occupaient le territoire de la Sarthe. Tacite les compte parmi les peuplades gauloises qui envahirent l’Italie sous la conduite de Bellovèse et se fixèrent dans le nord de la Péninsule. Lorsque, 58 ans avant notre ère, Jules César entreprit la conquête de la Gaule, un de ses lieutenants, Crassus, soumit cette tribu, qui, plus tard, prit part à l’insurrection dont Vercingétorix fut à la fois le héros et le glorieux martyr.

Les sept voies romaines qui partaient du Mans, se dirigeant vers Jublains, Tours, Séez, Angers, Vendôme, Chartres et Orléans, les restes d’un amphithéâtre de 100 mètres de diamètre, découverts au Mans en 1791, les ruines de plusieurs aqueducs qui alimentaient les thermes de cette cité, et les restes de ses remparts, démontrent que le Mans, ancienne Suindinum ou Vindinum, était dès lors considérable. Les conquérants avaient fait du Mans une station des plus fortes, d’où ils pouvaient, en peu de temps, se porter sur le centre ou vers l’ouest de la Gaule.