Un cuveau en bois (lo hau k’vèye), qui reçoit le petit lait s’écoulant de la solère.
- Un large plateau de bois (lo tala), qui sert à mettre le sel dans lequel on retourne les fromages pour l’opération du salage. On place alors ces ustensiles sur la solère.
- Une petite étagère, ou à défaut plusieurs planchettes de sapin, sur lesquelles on met les fromages pour les faire sécher.
À tous ces instruments il faut ajouter, en hiver, un fourneau dans la chambre où l’on fabrique les fromages, pour maintenir la constance de température nécessaire à la coagulation du lait ; et, chose importante, quand on veut bien faire l’emprésurage, un petit thermomètre.
Le montagnard est fier de son industrie fromagère ; il répète volontiers ce couplet de la Vosgienne :
Et notre Gérômé,
Porte à la capitale
Dans sa boite natale,Son cumin parfumé.
Industrie et commerce
De bonne heure les habitants de Gérardmer surent suppléer à l’ingratitude du sol de leur pays par l’industrie et le commerce ; à part les marcaires des chaumes et les fromagers, les habitants de Gérardmer étaient en grande partie des artisans ou des marchands.
En 1721, il y avait 9 marchands : Paxion. – Le Roy. – Besson. – Costet. – Pierre (saunier). – Demangeat. – Saint-Dizier. – Remy. – Mourant (mercier). – Deux armuriers : Michel et Morel. – Un cordonnier, Joseph Garnier.
Ce dernier payait 8 livres 5 sous 4 deniers d’impôt :