État général de l’agriculture
À Gérardmer, d’après la constitution même du so1, l’agriculture n’a pas été prospère dans les siècles passés ; de nos jours encore, malgré les défrichements de terrains incultes et les progrès réalisés, grâce à la persévérance des montagnards, il y a encore peu de terrains mis en état de culture.
À part quelques récoltes de seigle et de pommes de terre suffisant à peine à la nourriture des cultivateurs qui les ont produites, l’agriculture se réduit à la culture de quelques légumes dans de petits enclos entourés de murs de granit.
En revanche les prairies naturelles sont nombreuses et productives ; elles assurent, avec les pâturages des hautes chaumes, l’entretien des vaches laitières. La production du lait, en vue de la fabrication du fromage, est en effet la principale ressource de l’agriculture à Gérardmer. On peut donc dire qu’avant 1789 la culture se bornait à l’entretien des prairies, à l’ensemencement en seigle