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de Saint-Barthélémy, le lac de Retournemer et, à la partie supérieure, le Hohneck ou Hault de Chaulmes, avec la Vologne qui en descend sous forme d’un ruban d’azur[1].

On ne connaît pas les actes primordiaux en vertu desquels les pâturages des chaumes avaient été amodiés aux habitants de Munster ; le plus ancien titre que l’on possède est un accord fait entre eux et ceux de Giralmeix, le 22 avril 1495, touchant le pâturage et le passage de leurs bêtes en certains endroits de leurs territoires respectifs. Les parties contractantes attachaient, paraît-il, beaucoup d’importance à cet accord, puisqu’il fut passé « par et en présence » de Thomas de Pfaffenhoffen, Sénéchal de Lorraine, et Evrard d’Haraucourt, bailli de Nancy, conseillers du duc René II[2].

Des lettres patentes du duc Antoine, dès le 16 Avril 1526 et 1er Juin 1543, portant prolongation de l’amodiation du pâturage des chaumes aux habitants de Munster, nous apprennent qu’elle leur était faite moyennant une redevance annuelle de 100 florins d’or du Rhin.

Le 24 Juin 1564[3], par un acte passé avec la communauté de Moustier (Munster) le duc Charles cède à cette ville en « gaige » (gage) le grand pâturage appelé les Hautes-Chaumes avec leurs dépendances, sans aucun cens ni redevances, jusqu’au remboursement d’une somme de 2.500 écus soleil (d’or) ; valant 10.000 francs de Lorraine, prêtée au duc par les maire, bourgeois, conseil et communauté entière de la ville de Moustier.

Les habitants de Gérardmer, La Bresse, Le Valtin, ayant constamment des difficultés avec ceux de Munster au sujet du pâturage des hautes chaumes, le duc accorda aux premiers le droit de rachat des chaumes en versant les

  1. Trésor des Chartres. Layette Chaumes, 1. D’après H. Lepage.
  2. D’après H. Lepage.
  3. Archives communales D.D.II.