Aussi, comme conclusion, la municipalité exprima-t-elle toujours le désir de voir établir dans le canton une filature de fil, lin ou coton, ou une manufacture quelconque qui donnerait de l’ouvrage aux ouvriers pendant l’hiver.
À ces causes générales de malaise, il s’en ajouta une autre à la fin du XVIIIe siècle ; ce fut le dépeuplement des forêts par suite de la multiplication des scieries et des ventes de coupes, notamment à Belbriette. Le bois devenant rare, beaucoup de boisseliers ne purent continuer leur métier faute de matière première.
Aujourd’hui, les nombreux établissements industriels de Gérardmer offrent à l’activité de l’ouvrier un champ aussi vaste que varié ; les salaires sont élevés ; il est peu de pays où l’ouvrier laborieux puisse gagner sa vie aussi facilement qu’à Gérardmer. Cependant, malgré toutes ces conditions favorables au développement du bien-être, beaucoup de familles d’ouvriers vivent dans la gêne, parfois dans la misère.
M. F. Martin, dans son opuscule précité, n’hésite pas à voir une des principales causes de la pauvreté de l’ouvrier dans l’usage immodéré de l’eau-de-vie. C’est triste à dire !