Page:Fustel de Coulanges - Histoire des institutions politiques de l'ancienne France 5 (1922).djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

langes était d’étudier l’immunité dans ce même volume. Cela ressort notamment d’une esquisse très sommaire de ce volume, trouvée parmi ses papiers[1]. Se serait-il borné à réimprimer l’article de la Revue historique ? L’aurait-il remanié complètement ? Je crois plutôt qu’il l’eût reproduit : sur un tirage à part de cet article, annoté de sa main, il n’a fait que d’insignifiantes additions.

Le titre de ce livre n’est pas celui sous lequel le public l’a attendu. M. Fustel de Coulanges l’appelait volontiers le Bénéfice, et c’est sous ce nom qu’il le faisait annoncer. Nous avons cru cependant qu’il fallait le changer. Le bénéfice n’est traité que dans un tiers de l’ouvrage ; le patronage y occupe assurément plus de place. Ce à quoi l’auteur s’attache surtout, c’est à montrer l’origine des institutions d’où sortira le système féodal. C’est le mot de féodalité que nous retrouverons à la fin de chaque chapitre. C’est de la féodalité seulement qu’il est question dans la double introduction. Enfin, le titre que nous donnons à ce livre est à peu près celui sous lequel avaient paru les deux articles de la Revue des Deux Mondes, ébauche et résumé du présent ouvrage.

De tous les ouvrages de M. Fustel de Coulanges, celui-ci peut-être lui a coûté le plus de temps, lui a

  1. « Plan : Du patronage chez les Gaulois, Romains, Germains ; de l’engagement de la personne, commendatio, sous les Mérovingiens ; de l’engagement de la terre ou du bénéfice ; des immunités et du patronage royal. »