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souvenirs d’une actrice.

vint à lire son écrou et que l’on vit qu’il était détenu pour faux assignats, ou voulut le retrouver : fort heureusement il était alors à l’abri de toute poursuite. Les deux dames avaient été confrontées avec le chevalier Aigré, lors de son jugement ; mais comme il s’était bien gardé de les compromettre, elles s’en étaient fort adroitement tirées. La femme de Blondel, qui était jolie et très spirituelle, avait victorieusement plaidé sa cause et celle de sa sœur. Ils trouvèrent tous trois le moyen de passer en Angleterre ; mais le malheureux Aigré avait porté sa tête sur l’échafaud.