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souvenirs d’une actrice.

Taxis. Frédéric-Guillaume daigna m’adresser, au sujet de mon élève, une lettre flatteuse que j’ai conservée précieusement.

Lorsque nous allâmes en Pologne, nous passâmes par Berlin. Nadèje avait alors quatorze ans. Le roi voulut la voir et nous fit l’accueil le plus flatteur. Nous donnâmes une soirée à Postdam. Il n’y avait que la cour et les ambassadeurs.

Sa Majesté m’accorda la faveur d’amener des artistes, à mon retour de Varsovie, pour jouer la comédie française à Berlin et à Charlottembourg. C’est depuis ce temps qu’il y a un théâtre français en Prusse. À notre représentation d’adieu, on nous jeta des vers qui finissaient ainsi :


 N’oubliez pas vos succès en ces lieux
Emportez nos regrets, laissez-nous l’Espérance.


On prétendit que c’était un calembourg pour Nadèje.

Je la fis débuter à l’âge de quinze ans, à la Comédie-Française, sous les plus heureux auspices…

Je n’ai pas le courage de compléter cette biogra-