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souvenirs d’une actrice.

française qui avait toutes les qualités nécessaires pour remplir cet emploi.

Comme on ne peut être admis dans aucune branche d’enseignement public ou particulier sans un diplôme et sans avoir passé un examen devant les membres de l’Université, ces places sont plus difficiles à obtenir et plus honorables qu’autrefois. M. de Sévolosky sut bientôt apprécier l’aimable caractère de la seconde mère de ses enfants, et, comme Louis XIV, il l’épousa, non pas de la main gauche ; mais de toutes les deux, par reconnaissance des soins qu’elle leur prodiguait.

Madame Sévolosky[1] recevait tous les étrangers, mais surtout ses compatriotes dont elle avait su faire un choix, je lui fus présentée à mon arrivée à Moscou : c’était la veille du jour de l’an qu’elle réunissait ses plus intimes connaissances.

Depuis long-temps M. de Sévolosky nous promettait un bal paré et masqué. Ce fut donc le 31 décembre 1811, veille de 1812, qu’il voulut nous réu-

  1. Elle avait marié la fille de son premier mari, à M. Semen, qui est à la tête d’une des plus belles librairies de Moscou.