cette assemblée qui ne peut se comparer à aucune autre, environ deux mille six cents abonnés, dont dix-sept cents femmes. La raison de la différence qui existait entre le nombre des hommes et celui des femmes, c’est que tous les jeunes gens appartenant à la noblesse, étaient au service et presque toujours à leur corps. Les hommes payaient vingt-cinq roubles par an, les femmes dix. On y trouvait toutes sortes de rafraîchissements, et l’on y soupait à douze roubles par tête. L’emplacement était superbe, et construit aux frais de la noblesse. La grande salle était soutenue par vingt-huit colonnes jointes ensemble par une balustrade et une galerie dans laquelle on avait un coup-d’œil magnifique ; on n’y entrait que par billets.
Beaucoup de grands seigneurs avaient des salles de spectacle, et quelques-uns donnaient des opéras et des ballets. Ceux qui composaient ces troupes, appartenaient au seigneur, qui désignait à chacun le rôle qu’il devait jouer. Au gré du maître, l’un avait été fait acteur, l’autre chanteur, celui-ci danseur, celui-là musicien !