d’art et de talent, qu’au théâtre elle faisait oublier son âge.
M. Dauberval était le plus habile chorégraphe que nous ayons eu : ses ballets étaient des poèmes. C’est à Bordeaux qu’il en a composé la plus grande partie.
Sa pastorale de la Fille mal gardée est restée au théâtre, et l’on a fait sur ce sujet un vaudeville et un opéra ; c’est surtout dans ce rôle de Lise et celui de Louise, du Déserteur, que madame Dauberval était admirable ; c’est aussi dans ces deux rôles que madame Quiriau, que nous avons admirée à Paris, a le mieux suivi les traces de son modèle.
Paul et Virginie, et plusieurs autres ouvrages du même auteur, ont été remis à la Porte Saint-Martin en 1804, par M. Homère, élève de M. Dauberval, et y ont obtenu un grand succès ; mais le Page inconstant, qui a fait courir tout Paris, mérite une mention particulière par l’anecdote qui a engagé M. Dauberval à composer ce charmant ballet pour le théâtre de Bordeaux.
À cette époque, il y avait dans cette ville un luxe