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souvenirs d’une actrice.

tements puissent vous être plus profitables ; car vous êtes trop honnête homme pour tirer bon parti de celle qu’on vous a donnée. » Elle en parla à M.  Alaire, je crois ; mais au lieu de se la faire obtenir avant le départ de madame Bonaparte, il se reposa sur la parole du chef d’administration, qui, lorsqu’elle fut éloignée, oublia toutes ses promesses.

Il a conservé pendant bien long-temps dans son portefeuille une demande apostillée par le général Bonaparte, pour avoir de l’avancement dans les équipages d’artillerie ; mais il n’en a jamais fait usage. J’aurais voulu au moins qu’il gardât cette apostille comme un autographe, mais je ne sais pas ce qu’il en a fait.

Fusil fut trop heureux de reprendre du service militaire auprès du général Muller.

Madame Talma m’avait donné une lettre charmante pour M.  et madame Dauberval, que, d’après ce qu’elle m’en avait dit, je brûlais de connaître. Ce n’était plus cette jeune femme dont Julie m’avait fait le portrait, mais elle jouait avec tant