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Mars & Vénus mieux qu’eux jamais n’ont ſçu jouir.
En fouteur vigoureux Cogny décharge l’ame,
Toinon rend coup pour coup & ne peut réſiſter,
Par les plus chauds baiſers elle prouve sa flamme ;
Et l’inondant de foutre, elle oſe l’imiter.

Par les noms les plus doux elle le récompenſe.
C’eſt ſon dieu, c’eſt ſon tout, c’eſt tout ce qui lui plaît.
Elle voudroit donner un dauphin à la France,
Elle l’en prie en grace, & Coigny le lui fait.
Par mille jeux laſcifs ce cher dragon prélude,
Il n’avait fait que foutre avec précaution.
Cette fois d’être honnête, il perdit l’habitude :
Il prépare la voie, & la fout tout de bon.
Quel triomphe pour lui ! quels doux momens pour elle.
Quel bonheur pour tous deux ! Complaiſante Toinon,
Voluptueux Cogny, l’amour vous enſorcelle :
Vous déchargez enſemble à perdre la raiſon,
Vous êtes ſeuls au monde & foutez pour la France,
Adieu le jeu du doigt, tribade Jule, adieu.