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Gliſſoient billets d’amour, chanſons, & cœtera ;
Toinon faiſoit la ſourde, & jouoit la coquette.

Pour un des plus ardens, un jour ſon cœur parla.
Il étoit queſtion déjà d’une amourette
Avec le beau Coigny, lorſque d’Artois entra.
Au lendemain ſans doute on remit la partie.
D’Artois ſur ce beau fils s’expliqua vertement ;
La reine s’excuſa, jura deſſus ſa vie,
Qu’elle n’auroit jamais que lui pour ſon amant.
A ce tendre diſcours elle joignit la preuve,
En couvrant de baiſers le joujou de Charlot.
„ Fouts-moi, mon bel ami ; fais ſur moi toute épreuve.
Amour de la folie emprunta le grelot ;
Et voilà mon Charlot qui la fout de plus belle ;
Il épuiſe le vieux, le moderne Arétin ;
Il va du con au cul, de la bouche à l’aiſſelle,
De l’aiſſelle il retombe & part ſur un tetin.
Il crut avoir par-là le cœur de ſa Toinette.

Vainement on échappe à ſon funeſte ſort.
Bientôt ce beau vainqueur va ſavoir ſa défaite ;
Il la dut au caprice. Un jour ſouffrant trop fort
Pour accoucher, Toinon promit, jura qu’un homme