ABR. ABS. ABS. pendant un long espace de temps, Cc Prince entreprit d’abroger les privilèges de la nation. ABROGE , EE. part. pass. & adj. Les Ioix abrogées n’ont plus de force. Ce mot vient du Latin abrogare, Révoquer» détruire une coutume, ABROTONE.f.f.Herbe ouplantefibreuse & odoriferente. Elle ne peut supporter le froid, & vient mieux dans une terre maigre &scche, Uycnadedeux sortes, mâle ck femelle. Elle est toujours verdoyante, selon Theophrastc. ABRUTIR, v.act. Rendre bête, stupide. Le vin l’a tellement abruti, qu’il est insupportable. Onlcdit aussi avec le pronom personnel. Les esprits foibles s’*tbrutissent dans la solitude. VAU. ABRUTISSEMENT, s.m . Stupidité grossière. Etat de celui qui vit cp bête. Quand un vieux pécheur est tombé dans {’abrutissement-, il nc s’en peut retirer fans une spccialc grâce de Dieu, Ces mots viennent du Latin brutus. ABS. ABSCE’S. VOVCZABSÉS. ABSCONSE R. v. ncut. Se cacher -, du Latin abs. condere, abfconsare. Vìcux mot qui n’est plus cn usage. On dit encore cn Picardie, Esconsementdu soleil, Octasussolis. Nie o D. ABSENCE. s.f,Rctraitte, éloignement soit du lieu, soit de la personne, Lcs amans supportent avec douleur Yabsence de leur maîtresse. Lcs maris vont chercher de l’amourconjugal dans Yabstuce. LE CH. D’H, LCS souvenirs dans YAbsence sont plus vifs cn amour, qu’en amitié. M . Sc. Lcs courtes absences redoublent l’amour, MLE.SC. Le portrait de la personne aimée adoucitlcscnnuisdcl’*ilj/ìrMíí,FEi., Leslongues absentes éteignent l’amour, mais une courte absence lc ra- nime. OE. M .
- Je veux finir mes jours
dam f’amour d’Uranie ; j/absenec m te temps ne mesçauroient guérir, Vo i. Vingrat de mon départ consolépar avance, Daignera-t -il compter les jours de mon absence. R A c. On travaillera à ectte affaire tant en présence, qu’4Í>fence : phrase de Pratique, dont on se sert contre ceux qui ne comparoîssent point aux jours d’assignation. ABSENCE d’e'fprit, signifie Distraction, quand on son- Íjc à une autre chose qu’à celle dont on parle. On s’en crt aussi pour exprimer, ou pour excuser une faute, ou une bevue ou dans la conduite, ou dans la conversation, Onl’attribuc à un desaut d’application. Cet homme a des absencesd’esprit que sesamis ont de la peine à justifier, ABSENT, ENTE. adj. & f. Qui est éloigné. Lcs absens pour la Republique sont rcputczprcsens. Mé- priser les dangers absens. ABL. Tant qu’un amant est absent, il est où il aime, 6c non pas où il vit. MLE .SC, hes absens malheureux sont cn peu de temps effacez du souvenir du monde. M . E s p. On dit proverbialement, que les os font pour les absens, lors qu’on dîne fans eux, lors qu’on nc leur laiíse que Jes restes des autres, ABSENTER, v. n. qui nc se dit qu’avec lc pronom personnel. Sc retirer, s’éloigner de la présence des autres. CePrinccs’cstdíí/fHsídelaCour. II est allé voyager , il s’est absenté pour long tems. II s’absente de scs amis avec peine. Ou sois long temps absent, ou ne t’absente point ; Une courte absenceest à craindre : Souvent l’amour s’en sert pour nousm’teux enflammer. CORN, 5*ABSENTERJ signifie encore, S’enfuir, sc cacher, sc mettre à couvert. En ce sens il marque une cause fâcheuse de s’éloigner. II s’est absenté de la ville, à cause qu’on avoit décrété contre lui. Ce Marchand s’est absenté, a fait banqueroute. Ces mots viennent du participe Latin absens. ABSE’S ou ABSCE’S. f. m . Tumeur contre nature qui tend à corruption. Amas d’humeurs, ou de sang qui se forme dans une partie interne du corps. Lc peuple Fappelle apostame ; en Latin abscessus ; en Grec aposthema. Cet homme est mort d’un absésqu’il avoit dans le ventre. Un absésqui perce, ou suppure en dehors est capable de guérison. Voyez Tumeur ikApoftheme. ABSIDES, f. m . Terme d’Astronomie. Cc font deux points de Forbìte d’une planète, dont le plus haut est nommé apogée, & le plus bas périgée, ou lc plus près de la terre. Le diamètre qui les joint s’appelle la ligne des absides, qui passe par le centre de Forbite de la planète , & par le centre du monde. L’exccntricitc se prend dans hM^nc des absides. Ce mot vient du Grec apfis, qui signifie une arcade, ,une voûte , & quelquefois un cercle & un hémisphère. Dans les vieux titres on a appelle absides, la parue intérieure de F Eglise où est le maître aucel, qui avoit ordinairement une voûte particulière & séparée. ABSINTHE.’ Voyez AB SYNTHE. ABSOLUMENT, adv. Souverainement , avec une autorité absolue. II commande absolument dans la Province. II signifie imperieusement&decífívemcnt. Cet homme parle absolument, & cn maître. Ce mot vient du Latin absetvere, entant qu’il signifie, Achever, parecque celui qui commande absolument, veutijuc la chose s’exécute fans trouver d’opposition. Il signifie quelquefois, Tout-à-fait, entièrement, fans reserve, & fans restriction. H {crue absolument, U signifie encore, Nécessairement, de nécessité absolue. II faut partir absolument, & sins répliquer. On dit vouloir absolument, pour dire, Vouloir dctermíncment, Sc à quelque prix que ce soit. Je n’en ferai absolument rien, & toutes vos remontrances nc m’y feront point consentir. La nature nc selaisse pas conduire au hasard, & n’est pas absolument ennemie de Fart, & des règles, Boi. On dit aussi cn Grammaire, qu’un mot se dit absolument, quand il est sans régime. Par exemple, U faut prier fans cesse : lc verbe prier est mis là absolument, parce qu’il ne régit rien. ABSOLUMENT parlant, se dit d’une chose dont on parle en gênerai, 5c fans entrer dans le détail. Cet Ouvrage a quelques défauts, mais il est bon absolument parlant. ABSOLUTION, f.s . Jugement juridique par lequel Faccufé est absous & déclaré innocent. Il a obtenu un arrêt d’absolution cn matière criminelle. On dit auífi, Absolution d’une demande civile, quand on en est descharçé. Vabsolution des censures est la troisième partie d’une signature de Cour de Rome, qui porte absolution des censures qui pourroient empêcher l’esset de la grâce accordée. On appelle aussi cn Chancellerie Apostolique uncabsolut’toti àsavit, une grâce accordée par une signature particulière à celui qui a assisté à quelque jugement de mort, ou qui a commis quelque cas qui lc rend irregulicr, & incapable de posleder aucuns Bénéfices. ABSOLUTION, terme d’Eglise ; c’est l’un des sept Sacremens de FEglise Romaine. Acte, ou cérémonie par laquelle lc Prêtre remet les péchez au Pcnitcnt. II faut dire absolution sacramentelle, plutôt que sacramentale. ME N. Lcs Luthériens ont retenu Y Absolution sacramentale. M. D F.M. J*entent que ^usurpation De mon ctxur qu’avez, à présent,
