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tages et tous les titres de la famille, dressé et contesté tous les articles du mariage, le contrat en fut passé, et on permit alors à Nicodeme de voir sa maistresse un peu plus librement, c’est à dire en un bout de la chambre, en presence de sa mere, qui estoit un peu à quartier occupée à quelque travail. Ce bon-heur ne luy dura pas long-temps, car peu de jours apres Vollichon voulut qu’on se preparât pour les fiançailles, et mesme il fit publier les bans à l’eglise.

Je me doute bien qu’il n’y aura pas un lecteur (tant soit-il benevole) qui ne dise icy en lui-même : Voicy un méchant Romaniste ! Cette histoire n’est pas fort longue ny fort intriguée. Comment ! il conclud d’abord un mariage, et on n’a coûtume de les faire qu’à la fin du dixiéme tome ? Mais il me pardonnera, s’il lui plaist, si j’abrege et si je cours en poste à la conclusion. Il me doit mesme avoir beaucoup d’obligation de ce que je le gueris de cette impatience qu’ont beaucoup de lecteurs de voir durer si long-temps une histoire amoureuse, sans pouvoir deviner quelle en sera la fin. Neantmoins, s’il est d’humeur patiente, il peut sçavoir qu’il arrive, comme on dit, beaucoup de choses entre la bouche et le verre. Ce mariage n’est pas si avancé qu’on diroit bien et qu’il se l’imagine.

Il ne tiendroit qu’à moi de faire icy une heroïne qu’on enleveroit autant de fois que je voudrois faire de volumes. C’est un mal-heur assez ordinaire aux heros, quand ils pensent tenir leur maistresse, de n’embrasser qu’une nue, comme de mal-heureux Ixions, qui gobent du vent, tandis qu’un de leurs confidens la leur enleve sur la moustache. Mais comme l’on ne joue pas icy la grande piece des machines, et comme j’ay pro-