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tie85, la Confession de Sancy, et plusieurs autres. Ce n’est point encore cela (repartit Collantine) ; c’est qu’en un procès que j’ay, je voudrois bien produire un arrest qui a esté rendu en cas pareil. J’ay entendu dire qu’il y en a eu un rendu sur une espece semblable, en une instance où feu monsieur vostre pere estoit procureur ; on luy aura peut-estre laissé les sacs ; je vous prie de prendre ce memoire et de le faire chercher, ou à tout le moins de



ne s’est pas mépris en attribuant cet écrit à d’Aubigné. Un voyage qu’il fit à la cour, vers l’époque où l’on voit que ce pamphlet fut composé (1608), pourroit bien lui en avoir fourni l’occasion. Au reste, de lui ou d’un autre, il sent évidemment son huguenot hargneux, sorte de gens que Marguerite avoit toujours trouvés sans respect et sans pitié pour elle. Le Divorce satirique ne fut pas alors imprimé, mais il s’en fit des copies, qui coururent les châteaux des gentilshommes réformés, et, en 1662 seulement, les presses de Hollande le donnèrent à la suite du Journal de Henri III, ce qui étoit parfaitement sa place. » (Art. sur Marguerite de Valois, Rev. de Paris, 5 mars 1843, p. 25-26.) — On voit que Furetière a raison de ranger le Divorce satirique parmi les pièces rares et curieuses. Ajoutons qu’on ne l’attribue pas seulement à d’Aubigné, mais à Louise-Marguerite de Lorraine, princesse de Conti, fille du duc de Guise. (Dreux du Radier, Tablettes historiques… des rois de France, t. 1, p. 11.)

85. Pièce encore plus rare que la précédente. Tallemant l’attribue à la reine Marguerite elle-même. « On a, dit-il, une pièce d’elle, qu’elle a intitulée la Ruelle mal assortie, où l’on peut voir quel étoit son style de galanterie. » Elle est si peu connue, que M. Monmorqué mit en note, à propos de ce passage de Tallemant : « Cette pièce ne paroît pas avoir été imprimée. » (Historiettes, 2e édit., t. 1er, p. 163.) C’étoit une erreur : M. Paulin Paris a retrouvé la Ruelle mal assortie à la page 95 du Nouveau recueil de pièces les plus agré-