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HOSSÔ-SHÛ

4o Madhyânta-vibhâga-çâstra ou grantha (Ben-thuben-ron) ;

5o Vajracchedikâ-prajnâpâramitâ-çâstra (Kon-gô-hannya-ron),

À partir de ce moment les deux grands maîtres en Çâstra, Asaṃga et Vasubandhu (Sé-shin), qui étaient frères, composèrent beaucoup de Çastras et éclaircirent le principe du Mahâyâna. Le principal de ces ouvrages est la Vidyâ-mâtra-siddhi-çâstra-kârikâ (Jo-yui-shiki-ron), le dernier et le plus soigné des traités de Vasubandhu, parfait au point de vue de la composition et des idées. Dix grands maîtres, dont le premier fut Dharmapâla (Go-hô), composèrent chacun un commentaire sur le Çâstra de Vasubandhu. Mais le commentaire de Dharmapâla passe pour donner le sens exact de la doctrine. Son disciple Çîlabhadra (Kaï-gen) vécut dans le monastère Nâlanda, au pays de Magadha, dans l’Inde centrale. C’était le plus grand maître de son temps, il connaissait à fond le sens des Çâstras Yoga et Vidyâmâtra (Yui-shiki), aussi bien que celui de la « Science de la cause » [Hetu-Vidyâ ; In-myo), c’est-à-dire la logique indienne, et de la science du son (Çabda-vidyâ ; Shô-myo), c’est-à-dire grammaire. Voilà l’histoire de la doctrine de cette secte aux Indes.

En 629, quand il eut atteint l’âge de vingt-neuf ans, le fameux pèlerin chinois Hiouen-Thsang alla aux Indes et y étudia les différents Çâstras et les sciences sous