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LE BOUDDHISME JAPONAIS

doctrine. Aussi si quelqu’un fait sur cette terrasse le serment de pratiquer les préceptes moraux, il passe pour posséder les Çilas de toutes les doctrines ésotériques et exotériques.

En 759, l’impératrice Kô-ken ordonna à Gan-jin de fonder un monastère appelé Tô-shô-daï-ji. On a élevé la « Terrasse Çîla » où l’Impératrice prêta le serment dans ce monastère. L’exemple donné par l’Impératrice fut désormais suivi constamment par les prêtres et les laïques.

En 762, un ordre impérial prescrivit la construction d’une « Terrasse Çîla » dans deux monastères, Yakushi-ji, dans la province de Shi-motsou-ké, et Kwannon-ji, dans celle de Thi-ku-zen. La première fut destinée aux habitants des provinces orientales qui voudraient prêter le serment de pratiquer le Çîla ; et la seconde à ceux des neuf autres provinces occidentales. Ces deux places étant dans des régions éloignées de la capitale, un chapitre de cinq moines fut chargé de la cérémonie. Le peuple de toutes les autres provinces recevait l’instruction du Cîla à la « Terrasse Çîla » dans le Grand Monastère Oriental à Nara. Un chapitre de dix moines y résidait régulièrement. Il y avait donc trois « Terrasses Çîla » dans notre pays. Ceci montre combien était grande la préoccupation impériale de faire pénétrer la religion dans tout le peuple.

Gan-jin fut le successeur des deux lignes de patriar-