Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
31
RITSOU-SHÛ

l’enseignement des préceptes moraux d’après le Vinaya. Avant cela, l’ex-empereur Shô-Mou, pendant qu’il était encore sur le trône, avait fait faire, sur le conseil du vénérable Rô-ben, une statue en bronze de Vairocana-Bouddha (Bi-ru-cha-na-Boutsou), le maître de la Perfection de la Moralité (Çîla-pâramita). Cette statue, dont la hauteur était de cent seize pieds, fut installée dans le Grand Monastère Oriental. Après l’arrivée de Gan-jin, l’ex-empereur et sa fille l’Impératrice régnante prêtèrent le serment solennel de pratiquer le Çîla des Bodhisattvas (Bo-satsou-kaï), du haut de la « terrasse Çîla » (Kaï-dant), élevée avec de la terre devant le temple de Vairocana. L’époux de l’Impératrice, le Prince Impérial, ainsi que plusieurs centaines de prêtres, suivirent leur exemple. Plus tard, le bâtiment spécial de la « Terrasse Çîla » fut construit à l’ouest du Temple. On employa, dit-on, pour élever cette nouvelle terrasse la terre qui avait antérieurement servi pour la terrasse de l’Empereur ; cette terre était la même que celle du Jetavana-vihâra (Gui-on-shô-ja) dans l’Inde, et de la montagne Shû-nan en Chine, Les trois étages de la « Terrasse Çîla » représentent les trois catégories de Çîlas Purs (San-jûjô-kaï). Il y a sur cette terrasse Cîla une tour dans laquelle les images de Çâkyamuni et de Prabhûta-ratna (Ta-hô) sont enchâssées, attendu que l’excellent sens du véhicule unique et le sens profond de l’enseignement ésotérique du Dharmadhâtu sont renfermés dans cette