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LE BOUDDHISME JAPONAIS

3o Guyo-ji-chô (Registre de la pratique quotidienne) en douze livres. Il y a un catalogue de ses ouvrages dressé par le maître en Vinaya Gwan-jô.

Dô-sen eut pour successeur le second patriarche nommé Shû, dont le successeur fut Dô-kô. Le quinzième patriarche fut Gwan-jô à qui fut accordé le nom savant de Daï-thi (grande sagesse). Il fut un homme de savoir, et il composa un commentaire sur chacun des Trois Grands Livres de cette secte. Par conséquent la doctrine de Dô-sen fut fort propagée partout par lui ; aussi Gwan-jô peut-il être appelé le deuxième fondateur de la secte Vinaya.

Quoique le Bouddhisme eût été introduit au Japon en 552, deux siècles se passèrent avant que la doctrine du Vinaya fût bien connue dans ce pays. Sous le règne de Chô-mou (724-748) deux prêtres japonais allèrent en Chine et virent l’Upâdhyâya (Wa-jô, c’est-à-dire maître) Gan-jin dans le Daï-Myô, monastère de Yô-shû. Il leur accorda la permission de propager le Vinaya au pays du soleil levant (Ni-pon). Gan-jin promit de venir au Japon avec Shô-gen et d’autres au nombre de quatre-vingts. Ils arrivèrent au Japon en 753, après avoir cinq fois tenté en vain d’atterrir et après avoir passé douze années sur la mer. L’année suivante, l’Impératrice Kô-ken invita Gan-jin à demeurer dans le Grand Monastère Oriental (To-daï-ji) à Nara, capitale du Japon à cette époque, et elle lui confia le service du culte et