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RITSOU-SHÛ

Çîla dans son idée complète, établi par Dô-sen, a pour couronnement le Çîla de bienfaisance, le dernier qu’un Bodhisattva reçoive. Dans ce système, il y a une action appelée Ithi-byakou-san-komma, littéralement « une fois annonce (un désir et) trois fois (répète) une action », c’est-à-dire que celui qui désire recevoir le Çîla exprime son désir devant un chapitre de moines et il répète trois fois le rituel (karmavacana) que son maître lui enseigne. Ensuite il reçoit le Çîla du Bodhisattva ; c’est ce qu’on appelle la « réception entière » (tsou-ju). Par conséquent, les disciples de la secte Vinaya, à notre époque, se préparent à deux formes de réception : l’entière et la partielle. La cérémonie se fait sur une plate-forme (Dan-jô). Ils observent le Çîla d’après le Vinaya des Quatre Divisions (le Hînayâna-vinaya) et le Brahmajâla-sûtra, c’est-à-dire le Mahâyâna-vinaya. Les termes de « réception entière et partielle » viennent de la secte Hossô et ils furent adoptés par Dô-sen dans le sens le plus fort. Ce n’est à coup sûr qu’un saint qui a pu établir cette doctrine.

Boku-Sô, empereur de la dynastie des T’ang, qui régna de 821 à 824, a célébré Dô-sen dans une poésie. On dit que les Devas et les chefs spirituels (tels que Vaiçrâvaṇa ; Bi-sha-mon) le protégeaient, le louaient sans cesse et lui offraient l’ambroisie ; s’il avait quelque doute, les êtres célestes répondaient à toutes ses questions. Un jour, le Bhikshu-Pindola (sacré-Bind-zu-ru)