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LE BOUDDHISME JAPONAIS

tion de cette école est par là plus profonde que celle de l’autre.

3o  L’école de la Doctrine complète (En-guyô-shû), c’est-à-dire la théorie des deux Sûtras Saddharmapuṇḍarîka (Hokké) et Mahâparinirvâṇa (Né-han), qui définit le véhicule provisoire, le Hînayâna, comme le moyen de s’approcher de la doctrine définitive. Les deux Sûtras mentionnés ci-dessus admettent les trois véhicules (Yânas) ; cependant, ils les réduisent en fin de compte à un seul, le Mahâyâna, techniquement appelé Kaï-é, littéralement « ouverture et unité ». Dô-sen appartenait à cette école et il initia ses disciples à la doctrine complète. Tel est le caractère du Vinaya expliqué par lui et celui de l’enseignement de la secte Vinaya au Japon.

Quoique le Dharmagupta-vinaya (Shi-bun-ritsou) du Hînayâna soit employé par cette secte, la doctrine elle-même est complète et soudaine (En-don), dans son caractère, sans aucune distinction entre le grand et le petit véhicule ni entre les trois exercices (San-gakou) de la moralité, de la méditation et de la sagesse. C’est une conception identique à la réalité (Jitsou-so) expliquée dans le Saddharma-puṇḍarîka-sûtra (Hokké) ; à la permanence (Jô-jû) expliquée dans le Mahâparinirvâṇasûtra (né-han) et au Dharma-dhâtu (état des choses), expliqué dans l’Avataṃsaka-sûtra (Ké-gon). On peut dire également que la conception du Kaï-é exposée ci-dessus est commune à toutes les diverses écoles. Si