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JÔ-JITSOU-SHÛ

II. Histoire de la secte.

D’après le Kai-gen-roku, catalogue des livres bouddhiques, compilé à l’époque de Kai-gen en 730, Kumârajîva traduisit le Çâstra de cette école sous la dynastie des Shin de la famille de Yô, 411-412. Mais l’autre catalogue, nommé Naï-den-roku, composé environ en 667, avance la date de la traduction de cinq ans, 406. Le Çâstra est divisé en seize livres de deux cent deux chapitres. Quand la traduction en fut faite, Kumârajîva ordonna à son disciple Sô-eï de le lire ; tous ses disciples, au nombre de trois mille, l’étudièrent et l’expliquèrent partout. Sous la dynastie de , 420-479, Sô-dô et Dô-kû composèrent l’un et l’autre un commentaire sur ce Çâstra, et les trois grands maîtres déjà cités plus haut enseignèrent la doctrine de cette école sous la dynastie de Ryô, 502-337. Hô-keï composa un autre commentaire sur ce Çâstra en vingt livres, sous la dynastie de Thin, 337-389. Cette doctrine fut florissante sous la dynastie des Zui, 589-618, dans la première période de la dynastie des , 618-907. Mais après le retour en Chine de Hiouen-Thsang, qui venait de faire son fameux voyage aux Indes, 629-643, la doctrine de l’école de Koucha et Hossô devint plus florissante en Chine.

Le Bouddhisme fut pour la première fois introduit de Corée au Japon en 552. Trente ans après naquit le prince