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KOU-CHA-SHÛ

composés et Dharmas non-composés. (Pour la traduction précise de ces mots, voir ci-dessus.)

La première classe renferme tous les Dharmas qui proviennent de la cause.

Leur cause est le Karma, à qui tous les Dharmas existants sont dûs ; il n’y a que deux exceptions : l’espace (Akâça) et le Nirvâṇa (Nirodha).

Parmi les trois Dharmas non-composés, les deux derniers ne peuvent être compris par la sagesse qui n’est pas délivrée de la fragilité. C’est pourquoi la cessation consciente de l’existence est considérée comme le but de tout effort par celui qui désire vivement se délivrer de la souffrance.

Selon la doctrine de l’Abhidharma-koça-çâstra, il y a une division en trois véhicules (Yânas) des auditeurs (Çrâvakas ; Shô-mon), Buddhas individuels (Pratyeka-buddhas ; En-gakou) et Buddhas futurs (Bodhisattvas ; Bo-satsou), qui servent à détruire le doute et à faire comprendre la vérité. Les Çrâvakas méditent sur la cause et l’effet de toutes choses. S’ils sont bien intelligents, ils sont délivrés de la confusion après trois naissances successives. Mais s’ils sont stupides, ils doivent passer soixante kalpas avant d’atteindre à l’état d’illumination. Les Pratyeka-buddhas méditent sur l’enchaînement mutuel des douze causes[1] (Nidânas ; Jû-

  1. Chacun des Nidânas résulte du précédent et produit le suivant ; la série entière marque en quelque sorte les étapes de l’existence