Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xl
INTRODUCTION

Il y a encore trois catégories de préceptes purs (Trividhâ) qu’observent les esprits supérieurs c’est-à-dire les adeptes du Mahâyâna.

1o  La bonne conduite qui préserve du mal (Saṃharaçîla). Il n’y a aucun mal qui ne soit détruit par ce précepte.

2o  La richesse des bonnes actions (Kuçala-saṃgrâhaçîla). Il n’y a aucun bien qui n’y soit renfermé. Il explique à l’homme comment il peut devenir vertueux : il doit observer en général les règles de la société et de la religion sans jamais abandonner les six perfections[1] (Pâramitâ).

3o  La bienfaisance pour tous les êtres vivants (Sattvârtha-kriyâ-çîla). Il n’y a aucun être qui ne soit sauvé par ce précepte.

Le Bouddhisme surtout recommande avec persévérance à ses fidèles la piété filiale qui lie les bonnes relations dans les familles. Aussi on remarque que chez les Bouddhistes, il n’y a presque jamais de débats entre proches parents.

Si la morale du christianisme est de beaucoup supérieure à toutes celles qu’ait jamais connues l’Europe, elle n’a nul égard pour les bêtes ; c’est en elle une lacune. On sait qu’on a senti depuis un demi-siècle le

  1. Ce sont : 1o  L’aumône (Dâna-pâramitâ) 2o  La moralité (Çilao) 3o  La patience (Kshântio) 4o  L’énergie (Vîryao) 5o  La méditation (Dhyânao) 6o  La sagesse (Prajnâo) portées toutes à leur perfection.