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INTRODUCTION

reposent sur le Saddharma-puṇḍarîka-sûtra. Nithi-ren le fondateur de cette école, établit les « trois grandes lois ésotériques. » Ce sont : l’objet du culte, le titre du Sûtra (Saddharma-puṇḍarîka) et l’estrade pour s’instruire des préceptes moraux. Le titre du Sûtra que forment ces cinq mots chinois : Myô-hô-ren-gué-kyô (Sad-dharmapuṇḍarîka-sûtra) contient la substance de ces trois lois. Nous rappelons à notre esprit l’objet du culte, nous récitons de vive voix te titre du Sûtra, et nous surveillons notre corps comme étant l’estrade des préceptes moraux. Nithi-ren substitua avec habileté ces trois lois aux trois Instructions que chacune des autres écoles observe comme principe de sa pratique.

La doctrine de cette école est, parmi celles du Chemin-Saint, la plus accessible aux faibles et aux simples ; aussi elle s’accroît aujourd’hui encore chez le peuple, c’est-à-dire dans la classe inférieure.

Les systèmes des dix écoles que nous venons d’analyser appartiennent au Chemin-Saint quoiqu’ils diffèrent entre eux et dépendent soit du Hînayâna soit du Madhyamayâna, soit du Mahâyâna. Nous allons voir maintenant les systèmes de la Terre-Pure.

11o Le Jô-do. La doctrine de cette école est plus simple et plus facile à pratiquer. La voici : quiconque, à n’importe quelle époque, se rappelle et répète seulement le nom d’Amitâbha-Bouddha, peut naître, après sa mort, dans la Terre-Pure (Sukhâvatî). Ainsi, à