Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxiii
INTRODUCTION

l’acquisition de mérites. À ce point de vue, la loi de l’évolution peut être considérée comme un moyen d’atteindre au but suprême.

9o  Le Zen. La doctrine de cette école est extraordinaire ; c’est une transmission d’une nature spéciale, en dehors de tout enseignement, et qui ne s’appuie sur aucun mot. Bodhidharma, le vingt-huitième patriarche de cette secte, a dit : « Si on découvre en soi-même la nature de sa propre pensée, on peut devenir soudainement Bouddha ; il n’est besoin ni de mots, ni de paroles ; tous les livres sacrés sont absolument inutiles. » Ce caractère original contraste étrangement avec toutes les autres écoles qui ont fondé, établi leurs théories, leurs pratiques sur l’enseignement traditionnel.

Le Zen proclame que la vérité absolue réside en dehors de l’idée du bien et du mal, et que le vrai Bouddha est en dehors des catégories désignées sous les noms d’ignorance ou d’intelligence. Aussi, ce système ne peut-il se transmettre ni par les livres, ni de vive voix ; il n’y a pas d’autre moyen que de méditer sur la pensée individuelle.

Le Zen est le résultat d’une réaction inévitable contre les différents systèmes qui prétendaient chacun démontrer leur supériorité respective.

10° Le Nithi-ren. Cette école est la plus moderne du Bouddhisme japonais. Le dogme fondamental est presque le même que celui du Ten-daï ; tous deux se