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INTRODUCTION

Cette école enseigne particulièrement plusieurs préceptes moraux qui varient en rigueur et en nombre, selon qu’il s’agit d’un moine ou d’un laïque : les préceptes sont soit complets soit réduits à dix, soit même réduits à huit ou à cinq, etc. En un mot elle interdit tout ce qui est mal ; elle prescrit tout ce qui est bien.

Le caractère purement moral de cette école s’affirme dans cette proposition : C’est par l’observance du Çîla qu’on devient Bouddha.

Si on rattache le Ritsou au Hînayâna, c’est qu’il dépend principalement de l’École de Dharmagupta d’après le Vinaya des Quatre Divisions.

4o  Le Hossô. Le Hossô enseigne que les trois mondes[1] consistent dans la pensée seule et qu’il n’y a rien en dehors de la pensée. Elle énumère huit espèces de pensées ou de connaissances (Vijnâna), et la dernière est l’Âlaya-vijñâna, c’est-à-dire la pensée du réceptacle, puisqu’elle contient les semences de toute chose ; l’univers n’est que le phénomène ou le mode produit par cet Âlaya-vijñâna, c’est pourquoi on l’appelle l’émanation de l’Âlaya-vijnâna. Celui-ci est donc identique au moi de Fichte et il est tout à fait le sujet absolu.

Selon le Hossô, les Dharmas et le moi sont considérés comme une pure illusion ; seule la pensée est réelle. Quoiqu’il nie le monde extérieur, il soutient que les

  1. Ce sont : Le monde du désir (Kâma) ; celui de la forme (Rûpa) et celui de la non-forme (Arûpa).