Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xiv
INTRODUCTION

grâce de Bouddha Amitâbha joue un rôle prépondérant.

TABLEAU SOMMAIRE DES DOCTRINES DES DOUZE ÉCOLES

1o Le Kou-Cha. Le système de cette École est celui du Bouddhisme primitif et il en a été le premier degré. Le but du matérialisme bouddhique à en croire les docteurs, est de détruire l’illusion relative à la réalité du moi, illusion qui cause tant de souffrances dans l’océan des transmigrations. Le moi (Âtman) n’est pas réel en soi, ce n’est qu’une combinaison éphémère des cinq agrégats (Skandhas) qui sont l’unique réalité. Le Koça-çâstra enseigne que les trois temps (passé, présent et avenir) et l’essence des Dharmas seuls existent constamment. Si on analyse les éléments des créatures jusqu’à l’infiniment petit, on reconnaît que tous ces éléments sont composés d’atomes analogues à ceux de la chimie moderne ; il en résulte que l’essence des éléments existe, mais que tous les composés sont essentiellement illusoires. Le moi est un composé des Skandhas ; il est donc irréel. Nous devons rattacher l’école Kou-cha au matérialisme ; mais le matérialisme de cette école doit être sévèrement distingué du matérialisme européen. Sans doute, le matérialisme européen prétend que l’essence des choses existe véritablement. Mais en affirmant la matière, il nie l’esprit, tandis que l’école Kou-cha admet