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INTRODUCTION


III. Métaphysique du Bouddhisme[1]

Les divers systèmes de la philosophie bouddhique rentrent dans ces trois catégories : Hînayâna (petit véhicule), Madhyamayâna (véhicule moyen) et Mahâyâna (grand véhicule). Les écoles Kou-cha, Jô-jitsou et Ritsou représentent le Hînayâna ; Hossô, San-ron, le Madhyamayâna ; Ké-gon, Ten-daï, Shin-gon, Zen, Nitsi-ren, Jô-do, et Shin, le Mahâyâna. Dans la première catégorie, le système du Kou-cha est le matérialisme ; celui du Jô-jitsou, le Nihilisme, et celui du Ritsou, la morale. Dans la seconde, Hossô est l’Idéalisme subjectif, et le San-ron, le Nihilisme absolu. Dans la troisième, le Ké-gon, le Ten-daï et le Nitsi-ren sont le Réalisme panthéistique ; aussi les appelle-t-on systèmes du Chemin-Milieu ; le Shin-gon est le Mysticisme et le Zen le système contemplatif.

Les dix écoles que nous venons d’énumérer forment l’ensemble du Chemin Saint, c’est-à-dire la voie que les hommes intelligents suivent selon leurs goûts et leurs facultés. Le Jô-do et le Shin sont le Mysticisme d’adoration exclusive, c’est-à-dire qui s’adresse uniquement à Bouddha Amitâbha. Ils représentent, dans le Mahâyâna, la catégorie de la Terre-Pure, c’est-à-dire les doctrines à portée des plus faibles esprits, où la

  1. Se reporter au tableau ci-contre.