Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/188

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
130
LE BOUDDHISME JAPONAIS

sa mort, sa biographie fut faite sur l’ordre impérial en quarante-huit livres. Les trois empereurs Fou-shimi, Go-fou-shimi et Go-ni-jô les copièrent de leur propre main.

Avant Gen-kou, il y eut d’illustres prêtres au Japon, tels sont Kou-ya, E-kwan et E-shin qui tous enseignèrent cette doctrine, mais qui n’ont pas eu de successeur. Genkou eut plus de cent disciples ; parmi eux, Shô-kô de Thin-zéï et Zen-é de Seï-zan furent très renommés. On peut compter à présent plusieurs myriades de temples et de prêtres de cette secte dans notre pays.


II. Doctrine de cette secte

« Il y a deux divisions dans l’enseignement de Çâkyamuni, » dit Dô-chakou dans son ouvrage l’An-Rakou-shû : « le Mahâyâna et le Hinayâna ». Le Hinayâna est la doctrine par laquelle les disciples immédiats du Bouddha et ceux de la période qui embrasse les cinq siècles après Bouddha pratiquaient les Trois Instructions (Çikshâs) : la moralité supérieure (Adhiçîla), la méditation supérieure (Adhicitta) et le savoir supérieur (Adhiprajñâ), et par laquelle ils gagnaient, dans la vie présente, les quatre fruits saints de Srota-âpanna, Sakṛid-âgâmin, Anâgâmin et Arhat. Dans le Mahâyâna, il y a encore deux doctrines : le « Chemin-Saint » et la « Terre-Pure ». La première, c’est, comme le Hinayâna, la doctrine par