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LE BOUDDHISME JAPONAIS

des T’ang, enseignèrent principalement cette doctrine. Zen-dô surtout mit toutes ses facultés au service de l’Amitâyurdhyâna-sûtra et composa un nouveau commentaire sur ce sûtra en quatre livres. Il y expose parfaitement l’idée de Bouddha ; quant à la théorie, il surpasse réellement ses prédécesseurs, tels que Jô-Yô, Tendaï, Ka-jô et autres. Il dit lui-même qu’il pose une règle pour tous les siècles ; ce n’est peut-être pas une exagération.

Plus tard, Hô-shô alla au mont Go-daï où il adora Mañjuçrî et composa les vers appelés correctement Go-é-san (vers pour les cinq assemblées). Un autre maître nommé Shô-kô vit le livre déposé par Zen-dô dans le temple de Hakou-ba-ji (temple du cheval blanc). Ainsi l’influence bienfaisante de Zen-dô se fit sentir même après sa mort. Pendant sa vie, l’autorité de son enseignement avait été si grande que les hommes s’abstinrent de poisson et de viande et que le marché de la capitale n’en vendit que très peu. C’est avec raison qu’il est généralement considéré comme le plus grand maître de cette secte en Chine.

Environ cinq siècles après Zen-dô (1133) naquit un enfant mâle nommé Seï-shi-mare dans la famille Urouma de la province de Mimasaka au Japon. À l’âge de neuf ans, pour obéir aux dernières volontés de son père, il se voua à la prêtrise, et quand il eut atteint quatorze ans, il alla sur la montagne Hi-eï ; après un an, il s’y fit