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LE BOUDDHISME JAPONAIS

des trois livres sacrés. Il est expliqué dans ce sûtra que si un homme garde dans sa mémoire le nom de Bouddha Amitâbha, soit pendant un jour, soit pendant sept jours, le Bouddha viendra avec les Bodhisattvas le chercher au moment où il mourra, afin de le faite naître dans la Terre-Pure (Sukhâvatî) ; c’est une promesse qui a été garantie par tous les autres Bouddhas des dix points.

En 424, Kalayaças (Kyô-ryô-ya-cha) arriva des Indes en Chine, et y traduisit l’Amitâyurdhyâna-sûtra (Kwanmou-ryô-ju-kyô) en un livre ; c’est le second des trois livres sacrés. Voici une esquisse de ce sûtra : Vaidehî, épouse du roi Bimbisâra de Magadha, voyant la mauvaise conduite de son fils Ajâtaçatru, commença à sentir l’ennui de ce monde Sahâ (souffrance) ; Çakyamuni lui enseigna alors qu’il faudrait naître dans la Terre-Pure (Sukhâvatî) et l’instruisit du moyen par lequel on doit pratiquer les trois espèces de bonnes actions pour naître dans ce monde, La première est la bonté qui comprend en elle toutes les bonnes actions en général : piété filiale, respect pour les aînés, fidélité, et sincérité envers les amis, etc. La seconde est la bonté de moralité (Çîla), qui varie en rigueur selon qu’il s’agit d’un moine ou d’un laïque. En un mot, tout ce qui ne s’oppose pas à la règle générale qui blâme le mal et encourage le bien est compris dans cette bonté. La troisième est la bonté pratique qui comprend les Quatre Vérités sublimes (Satyas), et les Six