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LE BOUDDHISME JAPONAIS

gnement complet de toute la vie de Bouddha ; le principe de tous les Dharmas ; la réalité sans commencement, et l’importance mystérieuse de l’état antérieur de Bouddha et de la vertu de son illumination. Ce sens est tout à fait en dehors de la portée de toute interprétation : on l’appelle donc l’inexpliquable et l’inconcevable. Il n’est même pas compris par les Bouddhas terrestres ni les plus hauts Bodhisattvas. Il suffit d’y croire, car tout le monde n’est pas apte à le comprendre. Tel est le titre de la doctrine relative à l’état antérieur.

3o . Le Kaï-dan (estrade pour recevoir le Çîla) de la doctrine relative à l’état antérieur est ainsi défini : observer le Çîla est la plus importante de toutes les divisions de la doctrine de Bouddha, c’est-à-dire soit Hînayâna, soit Mahâyâna, soit doctrine définitive, soit doctrine provisoire. Il y a, dans la doctrine relative à l’état antérieur, le premier Çîla vrai qui est observé constamment par Bouddha. Le Kaï-dan est le Bodhi-manda (trône de l’illumination) où s’accomplit la cérémonie pour recevoir l’instruction de Çîla. La substance de ce Çîla est le titre des cinq mots Myô-hô-ren-gué-kyô. Celui qui croit à ce titre et l’observe, c’est donc celui qui observe l’excellent Çîla de la doctrine relative à l’état antérieur. La place où les fidèles l’observent est la Terre-Pure de la Lumière calme (Ja-kô-jô-do) c’est-à-dire le Kaï-dan.

En un mot, nous devons nous rappeler que notre propre