Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
vi
INTRODUCTION

regarde comme une tradition inutile. Mais la vraie raison de cette négligence est plutôt l’ignorance ordinaire des prêtres chinois, trop peu instruits pour s’élever à l’intelligence des doctrines du vrai Bouddhisme.

Quoique le Bouddhisme ne soit plus aussi florissant qu’autrefois au Japon, ses livres, ses sectes, ses prêtres en général plus instruits que ceux de la Chine, et surtout les doctrines du Mahâyâna, arrêtent sa décadence. Aussi, ne donnons-nous le nom de Bouddhisme orthodoxe qu’à celui du Japon.

Les contes fantastiques, où quelques orientalistes européens ont prétendu reconnaître des documents sérieux sur le Bouddha, ne peuvent donner l’idée du vrai Bouddhisme. On croit généralement dans l’Occident que les doctrines du Mahâyâna ne représentent pas la prédication du Bouddha. Il est fort difficile de trouver aujourd’hui dans l’Inde, les textes primitifs de ces doctrines ; ceux qu’on y a découverts ne sont que des falsifications, dues aux générations postérieures. L’opinion des Européens sur le Mahâyâna peut, il est vrai, alléguer en sa faveur l’opinion des sectateurs du Hînayâna (v. chap. V). Mais, chez les uns comme chez les autres, l’erreur provient d’une connaissance insuffisante des doctrines profondes du Mahâyâna.

Nous avons lu plusieurs ouvrages sur le Bouddhisme composés par des savants européens ; l’interprétation qu’ils donnent des quatre vérités sublimes (Ârya-satyas)