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NITHI-REN-SHÛ

l’ « illumination antérieure » par laquelle il est le Bouddha éternel et le maître de tout l’univers. L’illumination antérieure ne peut se manifester sans l’illumination terrestre, comme nous nous rappelons les fleurs et la lune d’hier en voyant celles d’aujourd’hui ; ce n’est pas tout ; nous pouvons connaître les Bouddhas des dix points en voyant un seul Bouddha, et reconnaître que nous sommes déjà nous-mêmes des Bouddhas en apprenant à connaître l’état des autres Bouddhas. Tous les Bouddhas de l’état terrestre sont comme les images réfléchies par mille flots et le Bouddha de l’état antérieur est pareil à la vraie lune au ciel. L’état terrestre est éclairé inversement par l’état antérieur. Quoiqu’ils soient différents l’un de l’autre, leur vérité n’est qu’une et même. Tel est ce qu’on appelle le Lotus de la Bonne Loi.

Quand Bouddha prêcha cette doctrine, ceux qui se présentèrent dans l’ « Assemblée du grand ciel » sur le mont Gṛidhrakûta atteignirent tous à l’état de Bouddha.

Telle est la forme enseignée au point de vue de l’état antérieur du Bouddha où l’état terrestre est considéré comme identique à l’état antérieur, et la connaissance antérieure se manifeste.

En un mot, le système d’enseignement relatif à l’état terrestre est de résumer tous les discours de Çâkyamuni et de montrer son intention originelle de se manifester en ce monde, c’est-à-dire son désir de faire entrer tous