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NITHI-REN-SHÛ

fois deux chemins ; le Bouddha leur enseigne de pratiquer à leur choix un des Trois Véhicules. Telle est la doctrine du moyen provisoire.

Le Bouddha prêcha ces sûtras en observant ainsi les distinctions des Trois Véhicules pendant les quarante premières années ; dans le Saddharma-puṇḍarika, il déclare que ses prédications antérieures sont des moyens, et qu’il n’y a qu’un Véhicule unique (Eka-yâna) et non trois.

De plus, il dit : « Les Çrâvakas et les Pratyekabuddhas sont aussi du Mahâyâna et par conséquent tous peuvent devenir Bouddhas. De même les Icchantis (hommes infidèles) et les femmes peuvent atteindre tous à l’état de Bouddha. Tous les êtres vivants possèdent la nature des Bouddha ; il y a raison de croire que tous peuvent, sans aucune exception, obtenir la connaissance parfaite. C’est ma merveilleuse doctrine qui ne doit pas être mise en doute. Cependant la doctrine provisoire des moyens, a été prêchée afin d’amener les hommes au vrai chemin du Saddharma-puṇḍarika. Par conséquent la doctrine provisoire elle-même est définitive par la même raison. La doctrine provisoire est comme la fleur du lotus, et la doctrine définitive en est comme le fruit. La fleur est véritablement le moyen pour le fruit ; le moyen et le but sont nécessairement inséparables. Le moyen ne peut exister sans le but ; le but ne peut paraître sans le moyen ; ils sont presque unité, quoique deux en nombre. Tel est le Lotus de la bonne Loi ».