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ZEN-SHÛ

il transmit la doctrine de la contemplation septentrionale à Guyô-hyô qui la passa à Sai-thiô, le fondateur de la secte Ten-daï au Japon.

La branche méridionale de la secte contemplative fut pour la première fois transmise au Japon par Ei-saï du Ken-nin-ji. Il alla en Chine vers 1168, et y devint disciple de Kyo-an du Man-nen-ji. C’est lui qui établit au Japon la secte Rin-zaï. Depuis ce temps, les partisans de cette secte se sont multipliés à chaque génération. Shô-ithi du To-foukou-ji et Boutseu-kô de l’En-gakou-ji furent les disciples à la neuvième génération de Yô-gui. Shô-ithi eut un disciple nommé Daï-kakou qui bâtit le Nan-zen-ji. Mou-sô du Ten-ryu-ji, fut instruit par un élève de Boutsou-kô. Daï-kakou du Ken-thiô-ji fut un disciple à la dixième génération de Yô-gui et Daï-tô du Daï-tokou-ji, à la onzième. Ce dernier eut un disciple actif nommé Kwan-zan qui fonda le Myô-shin-ji.

Ken-nin-ji, To-foukou-ji, En-gakou-ji, Kan-zen-ji, Ten-ryû-ji, Ken-thio-ji, Daï-tokou-ji, Myo-shin-ji, avec le Sô-kokou-ji forment ensemble les neuf monastères principaux de la secte Rin-zaï.

La secte Sô-tô fut établie au Japon par Dô-gen de l’Eï-héï-ji ; il alla en Chine en 1223, et y devint disciple de Nyo-jô de Ten-dô. Quand il retourna dans notre pays, l’empereur Go-sa-ga lui rendit hommage et lui donna en présent une robe de pourpre et le titre de Bouppozen-ji (Maître de contemplation dans la Loi de Bouddha).