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LE BOUDDHISME JAPONAIS

face tournée vers le mur, les jambes croisées ; personne ne sut pourquoi ; on l’appelait simplement le « Brahmane contemplateur du mur. »

Plus tard, il eut beaucoup de disciples parmi lesquels se trouvaient quatre personnages vénérables dont chacun avait des vues différentes. L’un eut pour mission de faire la transmission de la peau, c’est-à-dire la doctrine superficielle ; un deuxième, celle de la chair, doctrine un peu plus profonde que la première ; le troisième, celle des os, plus profonde encore ; le quatrième enfin, celle du cerveau, la plus profonde de toutes. Celui qui reçut de son maître la transmission du cerveau fut E-ka qui devint le second patriarche. Le quatrième patriarche (à compter de Bodhidharma) fut Ko-nin. Parmi ses disciples, se distinguèrent : E-nô et Jin-shû : l’un propagea la doctrine de sa secte dans la partie septentrionale de la Chine où il établit la secte du nord ; l’autre, dans la partie méridionale où il fonda la secte du sud.

La secte méridionale fut divisée bientôt en cinq écoles connues sous ces noms : Rin-zaï, Gui-gô, Sô-tô, Ounmon}} et Hô-gen. Dans la première école Rin-zaï, il faut compter deux subdivisions : Yô-gui et O-ryo. Toutes ensemble sont appelées correctement les Cinq Maisons et les Sept Écoles de la secte méridionale. Le missionnaire de cette doctrine au Japon fut Dôsen, disciple d’un élève de Jin-shû, qui vint de la Chine dans notre pays en 729, et qui demeura dans le Daï-an-ji ;