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iv
INTRODUCTION

on composa à trois reprises un recueil de Tripiṭaka (trois corbeilles) ; le dernier, qui fut fait par Mañjuçrî, Maitreya, Ânanda, etc., est celui du Mahâyâna ». Il dit encore dans ce même Çâstra : « Pourquoi appelle-t-on ce véhicule le grand (Mahâ) ? Parce qu’il est le plus haut et le plus grand des deux véhicules et que tous les Bouddhas et que tous les hommes d’une intelligence élevée s’en servent pour assurer leur salut ». Le Hînayâna est le nom que les partisans du Mahâyâna donnent par mépris aux écoles de l’Être et du Néant ; mais les adeptes de ces écoles n’acceptent point cette désignation et s’approprient aussi l’appellation de Mahâyâna. Le vrai Mahâyâna est représenté par les Écoles du Chemin-Milieu qui n’est ni l’être ni le néant. À comparer les deux véhicules, on peut considérer : le Hinayâna comme le système provisoire, le Mahâyâna comme le système définitif. Si on prend comme base de classification les cinq périodes de la prédication du Bouddha[1], les deux premières périodes Âgama (doctrine de l’être), et Vaipulya (doctrine du néant relative à l’être), appartiennent au Hînayâna ; les trois dernières, Prajñâo (doctrine du néant pur) Saddharma-Puṇḍarikao et Nirvâṇa-sûtra[2] au Mahâyâna.

  1. D’après la division de l’École Ten-daï, l’ordre de ces cinq périodes est le suivant : 1o  l’Avataṃsaka-sûtra ; 2o  les quatre Âgamasûtras ; 3o  le Vaipulya-sûtra ; 4o  le Prajñâ-sûtra ; 5o  le Saddharma-Puṇḍarikao et le Nirvâṇa-sûtra.
  2. Ces deux dernières doctrines constituent le Chemin-Milieu.