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LE BOUDDHISME JAPONAIS

c’est de faire ressortir que la forme et la pensée des Bouddhas et celles des autres êtres vivants sont formées également par les six éléments.

Dans le mot Vajra-dhâtu (Kon-go-kaï) littéralement « élément de diamant » Vajra peut s’entendre de deux façons : au point de vue de la solidité et de l’utilité. Dans le premier sens, il est comparé à la vérité mystique qui existe toujours dans l’intérieur du corps et qui ne peut jamais être brisée. Au second sens, il signifie la force de sagesse qui détruit les obstacles des passions. Le Garbha-dhâtu (Taï-zô-kaï) littéralement « élément matrice » suggère l’idée de contenir. On compare l’état des choses contenues dans le corps ordinaire des êtres vivants à l’enfant contenu dans le sein de sa mère.

Non seulement ces deux divisions sont le principe de la doctrine ésotérique ; mais elles représentent la nature originelle de la forme et de la pensée, l’une par la raison, l’autre par la sagesse. Jamais il ne faut la chercher en dehors de la pensée des êtres vivants dans laquelle elle existe originellement. L’objet important des Deux Parties : le Vajra-dhâtu et le Garbha-dhâtu, c’est que chacun des hommes reconnaît l’origine de sa propre pensée et comprend la mesure ou constitution de son propre corps.

Bien que les Deux Parties soient originairement réduites à une seule, elles sont ainsi divisées ici parce qu’on y traite de la raison et de la sagesse. Si on regarde