Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
88
LE BOUDDHISME JAPONAIS

nales, les cinq parentés[1] du Confucianisme et les cinq préceptes[2] du Bouddhisme sont compris dans ce Degré de Pensée.

3o  Ei-dô-mou-i-shin, (littéralement : pensée de l’enfant sans peur) ; c’est la caractéristique de l’état céleste. La faiblesse des hommes ignorants est comparée à celle de l’enfant. S’ils pratiquent les dix préceptes en apprenant la Loi excellente, grâce à leurs bons amis, ils seront délivrés de la peine des trois mauvais états. D’où le nom de Mou-i (sans peur). Si on considère cet état au point de vue des fidèles de Shin-gon, il équivaut à l’état de grand progrès dans la pratique des Trois Mystères. Les doctrines du Brahmanisme et les dix Préceptes d’abstinence du Bouddhisme sont compris dans ce Degré de Pensée.

4o  Yui-oun-mou-ga-shin, (littéralement : pensée d’un seul agrégat sans le moi) ; c’est la caractéristique des Çrâvakas (auditeurs). Il n’y a pas de moi doué d’une force supérieure à l’intérieur des êtres humains constitués par les cinq agrégats (Skandhas) à savoir : la forme (Rûpa) ; la sensation (Vedanâ) ; l’idée (Saṃjnâ) ; les

  1. Les cinq vertus cardinales sont : la pitié, la justice, la politesse, la sagesse, la sécurité. Les cinq parentés sont : le suzerain et le vassal ; le père et l’enfant ; l’époux et l’épouse ; le frère et la sœur ; les amis.
  2. Cinq préceptes : 1o  ne pas tuer ; 2o  ne pas voler ; 3o  ne pas violer la foi conjugale ; 4o  ne pas mentir ; 5o  ne pas s’enivrer.