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SHIN-GON-SHÛ

sattvas (animaux abjects). I-shô désigne les hommes ignorants qui sont d’une autre naissance que les sages. Ils deviennent esclaves des passions et ne peuvent distinguer le bien du mal, ni comprendre les lois de cause et d’effet ; mais ils ne pensent qu’à satisfaire leurs appétits et leurs convoitises comme le bouc. Cet animal est très bas et très stupide de sa nature ; aussi compare-t-on, aux Indes, un homme qui ignore les lois de cause et d’effet à cet animal. Ce Degré est le premier échelon pour s’élever à la bonne pensée ; que l’esprit fasse un progrès vers la pure pensée, et la bonne pensée du second Degré se produira.

2o Gou-dô-ji-saï-shin, (littéralement : pensée du jeune homme inintelligent qui garde l’abstinence) ; c’est la caractéristique de l’espèce humaine. On compare l’obscurité des hommes ignorants à l’état d’esprit d’un jeune homme stupide. L’abstinence est la pratique morale (Çîla) pour sauvegarder contre les souillures le corps et la parole. Si un homme observe rigoureusement la pratique morale, grâce aux conseils de son maître et de ses amis, et s’il cultive sa bonne pensée, son état est pareil à la floraison des arbres et des plantes, au printemps. Si on considère cet état au point de vue des fidèles de la secte Shin-gon, il représente la classe de la Méditation (Samaya), par laquelle ils accomplissent la pratique des Trois Mystères qui consistent dans le Corps, la Parole et la Pensée. Les cinq vertus cardi-