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ten-daï-shû

de prêcher le Saddharma-puṇḍarika-sûtra qui correspond à la cinquième période ; aussi cette doctrine est-elle appelée la bonne Loi non-conditionnée.

Parmi ces quatre doctrines, les trois premières ne sont que des moyens provisoires (Hô-ben) pour atteindre à la Plénitude qui est la doctrine définitive. (Shin-jitsou). La vraie voie qui délivre tous les êtres vivants de l’océan des transmigrations (Saṃsâra), c’est la doctrine de la Plénitude (En-guyô) seule.

Nous allons maintenant tracer rapidement la doctrine de la Plénitude en laissant de côté les trois autres.

Selon le principe de cette secte, on doit, par le moyen de la méditation des trois vérités (San-taï) non conditionnées (énoncées plus bas, qui contiennent les trois mille Dharmas dans une seule pensée, comprendre que la passion est la Saṃbodhi, et le Saṃsâra est le Nirvâṇa. Tous les Dharmas purs et impurs sont au nombre de trois mille et ces trois mille Dharmas existent évidemment dans la pensée des êtres vivants.

Si l’on énumère les mondes de l’ignorance et de l’intelligence, il y en a dix :

1o Le monde infernal (Naraka) ; 2o le monde des fantômes (Preta) ; 3o le monde des animaux (Tiryag-yonigata) ; 4o le monde des démons (Asura) ; 5o le monde des êtres humains (Manuṣya) ; 6o le monde des êtres célestes (Deva) ; 7o le monde des Çrâvakas ; 8o le monde