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LE BOUDDHISME JAPONAIS

rapidement sous ce maître. C’est pour cette raison qu’il est regardé comme le premier fondateur de la secte.

Il eut pour successeur le second patriarche Kwan-jô de Chô-an, qui recueillit les prédications de son maître. Ces recueils connus sous le nom de San-dai-bou (les trois principaux livres) sont : le Shi-kwan, le Gen-gui et le Mon-kou. Ils exposent le principe fondamental de la doctrine, ce qui les fait considérer comme la suprême autorité de cette secte. Le disciple de Kwan-jô fut Thi-i qui transmit la doctrine à E-i. Ce dernier la passa à son tour à Gen-ro et Gen-rû à Mio-rakou de Ké-ké. Ce Mio-rakou composa différents commentaires (le Gen-gui-chakou-sen, le Mon-kou-ki, le Shi-kwan-bou-guyô, etc.) sur les ouvrages de Ten-daï-Daï-shi. Il transmit cette doctrine à Dô-soui.

En 803, sur l’ordre impérial, Saï-thiô Den-guyo-Daïshi, alla du Japon en Chine, et y reçut de Dô-soui la transmission de cette doctrine. Il retourna au Japon, l’année suivante, avec tous les ouvrages principaux de cette secte, et il l’établit sur Le mont de Hi-eï où il avait déjà fondé le monastère En-Riakou. Cette montagne Hi-eï est appelée par les Chinois le Ten-dai du Japon. En 823, il mourut à l’âge de cinquante-six ans, et l’empereur Seï-wa lui décerna le titre posthume de Den-guyô-Daï-shi (le grand maître de la propagation de la doctrine). À la même époque vivait un maître, Gui-shin, qui était allé en Chine avec Saï-thiô et qui avait reçu de