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ké-gon-shû

directions de l’espace, d’où son nom de grand-carré-large (Daï-ho-kô) qui comprend la raison tout entière. Ces trente-quatre chapitres que Bouddha prêcha dans huit assemblées et qui contiennent la vérité absolue se développent et s’étendent comme une guirlande de fleurs (Ké-gon) merveilleusement tressée. La raison est Samanta-bhadra (Fou-gen) et la sagesse Manjuçri (Monju) ; l’état où raison et sagesse ne font plus qu’un est appelé Dharma-kâya de Vairocana (Bi-ru-cha-na-hô-shin) « le corps de la loi qui consiste dans le grand éclaircissement » c’est-à-dire Bouddha.

DIVISION DES CINQ DOCTRINES

Quoique Bouddha ait prêché le Sûtra dès la seconde semaine après la révélation, les hommes d’intelligence faible, tels que Çâriputra et Maudgalyâyana, aussi lents d’esprit que des sourds-muets, ne purent comprendre un mot de la nouvelle doctrine. C’est pour eux que Bouddha exposa la doctrine du Hînayâna (petit véhicule). Aux Çrâvakas (auditeurs) il enseigna les quatre vérités ; Aryâṇi-satyâni) ; aux Pratyekabuddhas (sages individuels) l’enchaînement des douze causes (Nidânas) ; aux Bodhisattvas (Bouddhas futurs) il expliqua clairement la pratique à suivre pendant trois Asaṃkhyas (nombre incalculable de Kalpas).

1o La doctrine, à la portée de tous, est désignée sous le nom caractéristique de petite doctrine (Syau).