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LE BOUDDHISME JAPONAIS

après, les disciples de Bouddha, assistaient déjà à la huitième assemblée ; ils y étaient présents par la force de la Dhâranî (force qui maintient) de Bouddha qui, comme le dit le Sûtra, « tourne à volonté tous les Kalpas du passé vers l’avenir, ou de l’avenir vers le passé. »

Le Ké-gon-guyô est le sûtra original de l’enseignement de Bouddha ; tous les autres en sont tirés ; tout ce que Bouddha a appris aux hommes pendant sa vie entière se trouve dans ce sûtra. Expliquer le titre, c’est tracer une esquisse de l’ouvrage entier ; le titre complet se compose de sept mots : Daï-ho-kû-houtsou-ké-gon-guyô ; Buddhâvataṃsaka (Boutsou-ké-gon)-mahâ (Daï) — vaipulya (hô-kô)-sûtra (guyô) ; les six[1] premiers mots (littéralement « grand-carré-largeur-Bouddha-fleur-ornement ») expliquent la loi enseignée, et le septième, (kyô) sûtra veut dire l’enseignement. Parmi les six premiers mots les quatre termes : grand-carré-largeur-Bouddha, désignent la loi ou la condition, tandis que les deux autres : fleur-ornement, sont simplement métaphoriques. Les trois mots : grand-carré-largeur désignent la raison, et par Bouddha il faut entendre la sagesse qui éclaircit ; autrement dit, Daï (grand) exprime la contenance ; (carré), figure géométrique, symbolise l’égalité parfaite des lignes ; Ko signifie large. Le Dharma unique (corps de loi) s’étend aux trois états d’existence et dans les dix

  1. Le chinois traduit par deux mois (-kô) le terme sanscrit vaipulya.