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ké-gon-shû

sur les moyens de mettre son enseignement en harmonie avec les dispositions intellectuelles des hommes ; c’est le Sâgara-mudrâ-samâdhi « Méditation du sceau de la mer » (Kaï-in-san-maï) ainsi appelé parce que ce système universel, embrassant toutes les doctrines et tous les êtres, se révéla à Bouddha comme apparurent sur la grande mer les quatre troupes (Caturaṅgabalakâya) des démons (Asuras).

Bouddha parla, d’après les dispositions intellectuelles des hommes, dans plus de trois cents assemblées pendant toute sa vie ; il y développa les cinq doctrines caractérisées par les noms de « petite doctrine » (Shô), de « doctrine initiale » (Shi), de « doctrine finale » (Jeu), de « doctrine soudaine » (Ton), de « doctrine complète » (En).

Dans la seconde semaine qui suivit la révélation, il exposa le Ké-gon-guyô, sa première prédication, dans huit assemblées tenues, deux au même endroit, les autres, en des places différentes : sur la terre et dans les cieux. Ce n’est pas à dire que Bouddha allait et venait continuellement d’un endroit à l’autre ; il ne quittait pas le Trône de l’Illumination (Boddhinaṇḍa ; Jakou-métsou-dô-jô) où il était devenu Bouddha ; c’est de là qu’il prêchait sa doctrine qui est non conditionnée et infinie. C’est ainsi qu’il faut comprendre comment les Çrâvakas tels que Çâriputra (Sharihotsou) et Mahâmaudgalyâyana (Daï-mokou-ken-ren) devenus, seulement quelque temps