Le premier patriarche Açvaghosha (Mé-myô) composa le Mahâyâna-çraddhotpâda-Çâstra « livre qui provoque la foi dans le Mahâyâna » (Daï-jo-ki-shin-ron). Le second patriarche Nâgârjuna (Ryû-ju) composa le Mahâcintyaçâstra « Traité du grand inconcevable » (Daï-fou-shi-gui-ron). Il existe à présent une traduction d’une partie de ce livre, intitulée Daçabhûmi-vibhâshâ-çâstra « traité d’explication détaillée sur les dix degrés » (Jû-jû-bi-ba-cha-ron).
Ces deux patriarches furent des Bodhisattvas indiens ; les cinq suivants furent des grands maîtres chinois.
Le troisième, To-jun Daï-shi (To était son nom de famille et Hô-jun, son prénom) fixa pour la première fois les noms techniques des « cinq doctrines » (Gokyô) et écrivit deux livres : le Go-kyô-shi-kwan et le Hô-kaï-kwan-mon.
Le quatrième, Shi-sô Daï-shi (son nom de famille était Thio et son prénom Thi-gon) composa le So-gen-ki, et le Kou-mokou-shô.
Le cinquième, Gen-ju Daï-shi (son nom de famille était Ko et son prénom Hô-zô) composa le Go-kyô-shô, le Tan-gen-ki et quelques autres ouvrages qui perfectionnèrent la doctrine de cette secte. L’impératrice Sokouten de la dynastie des T’ang et qui régna de 684 à 705, lui donna le titre posthume de Gen-jû-Bosatsou.